Situé à mi-chemin de Dax à Bayonne et à quelques minutes à peine des plages de Capbreton et Hossegor, Saubrigues bénéficie d'une position privilégiée. La nature y a gardé ses droits. L'agriculture, favorisée par une terre généreuse est axée sur la production du maïs et sur un élevage bovin de qualité.
La population, en augmentation régulière depuis une quarantaine d'années, atteint aujourd'hui près de 1500 habitants.
Diverses sources incitent à penser que Saubrigues a dû connaître, en des époques reculées une présence humaine. Plus près de nous, au Moyen-Âge a été édifiée (fin XIIème siècle) une église. L'abside actuelle, ornée de 21 modillons, est d'origine.
Parmi les Saubriguais ayant, par le passé, connu quelque notoriété, il convient de citer les deux frères Beaurredon qui se sont succédés, comme curés, à la tête de la paroisse. Le premier , Sylvain, en poste de 1871 à 1897, fut l'initiateur de la restauration et de l'agrandissement de l'église. Son frère, Joseph, lui succéda jusqu'en 1927. Homme de grande culture, officier de l'instruction publique, il fut l'auteur de plusieurs ouvrages et études remarqués.
Il faut citer aussi l'enfant du pays, Henri Soulé. Né en 1903, de souche modeste, il a réussi un parcours professionnel tout à fait exceptionnel. Engagé tout jeune comme serveur dans un hôtel de Biarritz, il montra très vite des qualités qui l'orienteront vers les plus prestigieux établissements de Paris. Sa réussite fut immédiate puisqu'à 21 ans, il devint le plus jeune maître d'hôtel de la capitale. En 1939, il fut retenu pour servir au pavillon français de la Foire internationale de New-York. Par la suite, il créa dans cette ville un restaurant de très grand luxe, le Pavillon. Celui-ci connut une immense réussite. Toutes les hautes personnalités des Etats-Unis, jusqu'au sommet de l'Etat, le fréquentaient de même que beaucoup de visiteurs de marque. Henri Soulé, décédé en 1966, a été, selon son vœu, inhumé à Saubrigues.
Il convient aussi de rappeler que c'est à Saubrigues, à l'été 1919, que s'est déclenché le mouvement de revendications mené par les métayers, mouvement qui s'est étendu à plus de 30 communes du Bas-Adour. Ce mouvement opposant métayers et propriétaires sur les conditions de partage de la terre et de ses produits n'a été réglé qu'en 1920 à la sous-préfecture de Dax.